Martine
Qu'est-ce qui vous a attiré dans la Villa Rozerood?
Si l'on compare avec l'hôpital, chez nous les enfants sont notre priorité priment ici. Il n'y a pas de précipitation, vous pouvez prendre le temps de nourrir un enfant, il y a de tout pour que l'enfant puisse profiter d'un bain. Qu'il s'agisse de 5 minutes, d'une demi-heure ou plus, vous travaillez à leur rythme. Le contact avec les familles est très personnels, vous avez beaucoup plus de gratitude, même pour de petites choses comme le rinçage d'une seringue. Des choses qui nous paraissent si petites et insignifiantes peuvent signifier beaucoup pour les parents.
Laisser les enfants s'amuser, c'est tellement agréable. Un matin, alors qu'il ne faisait pas beau, je suis allée me promener dans le jardin avec un enfant réveillé à 5h30. Nous avons écouté ensemble le chant des oiseaux, les arbres, le vent. Quand l'enfant s'amuse, on apprécie avec lui.
Un jour, j'ai donné un bain à un bébé qui, normalement, n'aimait pas du tout le bain. Il l'appréciait tellement que je suis allée chercher la maman pour qu'elle vienne voir. Cela a rendu la maman incroyablement heureuse.
Qu'est-ce qui vous manque maintenant que vous ne travaillez plus à la Villa Rozerood ?
L'entourage, la convivialité, les discussions, les gens, les enfants, les collègues, les rires et faire de temps à autre des bêtises. Tout le monde se connaît et papote avec tout le monde. Il n'y a pas de différence de niveau, on parle au directeur comme à son collègue le plus proche.
Qu'est-ce qui ne vous manque pas ?
Les réunions !
Certains vendredis soir pouvaient être très chaotiques. J'ai trouvé ce sentiment désagréable. Vous arriviez et il restait encore toutes sortes de choses à faire, vous n'aviez pas de vue d'ensemble, les gens devaient encore arriver et bien plus encore. Parfois, à minuit, vous étiez encore en train de préparer des choses dans la cuisine pour le petit-déjeuner, mais vous aviez l'impression de "ouf, J'ai à nouveau la situation en main".
Quelles sont vos occupations actuelles ?
J'ai un travail d’indépendante à côté et je suis très occupée. Je suis tellement heureuse de ne plus avoir à travailler le week-end, cela me permet de prendre du temps pour des choses agréables, on peut toujours aller à des activités en famille et on n'a pas à dire "Désolé, je dois travailler". On a aussi plus de temps pour les petits-enfants.
Quel a été votre plus beau moment au sein de la Villa Rozerood ?
Ce que j'ai mentionné plus tôt, une promenade à l'extérieur avec ce petit enfant à 5h30 du matin. C'était vraiment spécial, d'autant plus que l'enfant a beaucoup apprécié.
Les moments du bain où l'on voit un enfant s'amuser et rire.
Les moments où l'on peut être là pour les gens, les laisser dormir plus longtemps. Pouvoir leur faire plaisir en leur permettant d'aller manger au restaurant ensemble, voir les gens apprécier les histoires des autres lorsqu'ils s'assoient dehors à la fin de l'été.
Le matin, lorsque j'avais des enfants malades avec moi dans la cuisine, je leur racontais des histoires et leur chantais des chansons. Parfois, je me demandais comment j'allais faire, mais tout s'est toujours bien passé et c'était si agréable.
Ce que j'aimais moins, c'était les nuits tranquilles, sans babyphones, où tout le monde montait rapidement à l'étage et où je ne voyais personne.